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Le métier d’apothicaire

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Le métier d’apothicaire Empty Le métier d’apothicaire

Message  Waldo Kanto Lun 28 Sep - 2:32

Les apothicaires utilisent des matières premières : plantes, épices, minéraux, légumes, racines.

La naissance de la profession :

Au début du XIIe siècle, la préparation des médicaments ne correspondait pas à un métier particulier. Médecine et pharmacie toujours confondues furent exercées aussi bien par des laïcs que des religieux. Au XIIe siècle, le commerce connu un essor remarquable. Des foires et des marchés se créèrent en de nombreuses villes d’Europe. Les vendeurs de remèdes et d’épices appelés "speciarii, piperarri, aromaterii, apothecarii" apparurent ainsi que les charlatans, les colporteurs, les bateleurs, qui allaient de ville en ville proposer des drogues mystérieuses guérissant tous les maux. A la même époque, l’exercice de la médecine et de la pharmacie par le clergé fut remis en question, de nombreux conciles interdirent aux religieux le négoce et l’art médical. Ils ne furent pas immédiatement suivis d’effets mais ils annonçaient la laïcisation future de l’exercice pharmaceutique. La pharmacie se séparait peu à peu de la médecine dès lors que le médecin devenait dépositaire d’un savoir officialisé par l’introduction des études médicales dans les universités, en 1220 à Paris et en 1272 à Montpellier. Il fallait donc le libérer des tâches jugées contraignantes, tel le maniement du pilon et du mortier.

Les apothicaires au Moyen Age

Au Moyen Âge, les connaissances pharmaceutiques antiques sont transmises à l’Occident, grâce aux médecins arabes. Parmi eux, Avicenne est l’auteur d’un Canon de la médecine. Outre des généralités sur la science, l’ouvrage traite de différentes maladies, mais aussi de nombreuses préparations pharmaceutiques : décoctions, sirops, poudres, thériaques. Abondamment traduit durant tout le Moyen Âge, le Canon est orné de miniatures qui mettent en scène médecins et apothicaires. La société féodale subissait d’importantes transformations sociales. Les marchands et artisans de certains métiers avaient pris l’habitude de se grouper dans des associations héritières des guildes nordiques, connues sous le nom de corporations. Seuls les apothicaires vendaient du sucre et ils appartenaient à la corporation des épiciers. La formation de l’apothicaire était, dans ses débuts, exclusivement pratique, consistant en un long apprentissage des tours de mains nécessaires pour réussir les préparations. Les maîtres apothicaires se chargeaient, dans leur apothicairerie, de l’instruction des candidats à la maîtrise. L’apprenti devait avoir des notions de latin et de grammaire afin de lire les formulaires et les ordonnances des médecins. Après dix ans d’apprentissage et de compagnonnage, l’élève pouvait accéder à la maîtrise à la suite d’épreuves multiples dont la confection d’un chef d’œuvre. Des communautés d’apothicaires se constituèrent. Elles sont à l’origine du caractère réglementé que la pharmacie conserve aujourd’hui. Les premiers statuts s’établirent dans le midi de la France en Arles, en Avignon et à Montpellier. En 1258, Saint-Louis donna un statut aux apothicaires, confirmé par Philippe Le Bel et par le Roi Jean Le Bon en 1339. En 1484, Charles VIII promulgua une ordonnance stipulant que « doresnavant nul espicier de nostre dicte ville de Paris ne s’en puisse mesler du fait et vacation d’apothicairie si le dit espicier n’est lui-même apothicaire »

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Waldo Kanto
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